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Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
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il y a 15 ans 9 mois #35498
par ChaosmoZ
Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre? a été créé par ChaosmoZ
Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre.
par Alain Garrigou, Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre
Doc 1 (Word - 496 ko)
Doc 2 (Word - 1.6 Mo)
L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarkozy à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires. Preuves à l’appui (docs 1 & 2).
Les propos de Nicolas Sarkozy sur l’université et la recherche trahissent une implication personnelle qui n’obéit pas seulement à la centralisation présidentielle du pouvoir. Il ne suffit pas de mettre en cause les conseillers et la plume du discours du 22 janvier 2009 sur « une stratégie nationale de recherche et d’innovation » alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’en prenait par exemple à celui qui avait mis la princesse de Clèves au programme du concours d’administration centrale : « Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle » (23 février 2007 à Lyon). Depuis, les propos méprisants se sont multipliés contre les scientifiques ou des sciences. En février 2008, la mise en place d’une commission présidée par le professeur Guesnerie, visait à donner une caution académique aux reproches adressés à un enseignement qui négligerait l’entreprise, accorderait trop de place à la macroéconomie et à la sociologie et préparerait, on le devine, à des pensées politiquement subversives. Toutefois, la commission Guesnerie conclut à une excellente qualité d’ensemble des manuels. Les attaques contre la section économique et sociale ont néanmoins continué en prenant parfois le ton du persiflage au nom d’une compétence peu évidente. Ainsi, le 27 janvier 2009, Nicolas Sarkozy ressassait-il son hostilité devant un nouveau public : « Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Mettez vos enfants dans la filière ES, ils ne pourront pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques ».
Titres de compétence ? Les sociologues savent bien que les jugements en disent souvent plus sur leurs auteurs que sur les choses dont ils parlent. Or les études de Nicolas Sarkozy n’ont pas été si brillantes ni spécialisées qu’elles l’autorisent à juger de haut les questions d’orientation scolaire et de pédagogie. Par contre, elles ont été assez médiocres pour nourrir son ressentiment personnel qui, en affinité avec l’humeur anti-intellectuelle des milieux qui le soutiennent, explique largement la « petite guerre » faite aujourd’hui aux scientifiques et universitaires.
Avant l’élection présidentielle de 2007, les sites officiels (ministère de l’Intérieur, Conseil Général des Hauts de Seine), partisan (UMP) ou professionnel (Cabinet d’avocats Arnaud Claude – Nicolas Sarkozy) indiquaient que Nicolas Sarkozy avait une maîtrise de droit privé, un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, un DEA de sciences politiques et fait des études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Quelques uns étaient plus précis comme le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire indiquant un « DEA de sciences politiques avec mention (mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 » ainsi que celui du Conseil Général des Hauts de Seine qui assurait que « Nicolas Sarkozy décroche un DEA de sciences politiques avec mention, lors de la soutenance d’un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 ».
La mention des Etudes à l’IEP de Paris est problématique puisque Nicolas Sarkozy n’y a pas poursuivi ses études jusqu’au bout comme il est aisé de le vérifier dans l’annuaire des anciens élèves. Or, selon les usages, le titre d’ancien élève ne vaut que pour les diplômés. Il fut donc abandonné. Toutefois, le site de l’Elysée porte toujours cette indication lapidaire : Institut d’Etudes Politiques de Paris (1979-1981). Quant à l’expression « avec mention » accolée à un diplôme, elle indique cette propension à « gonfler » son CV caractéristique des candidatures aux emplois d’aujourd’hui. Si les universitaires savent que tous les diplômés ont au moins la mention « passable », tous les Français ne le savent peut-être pas. L’ensemble des CV est flou à d’autres égards puisqu’on ignore où les diplômes ont été obtenus. Seul le site professionnel du cabinet d’avocats des Hauts de Seine indiquait que Nicolas Sarkozy « est diplômé de droit privé et d’un DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre ».
C’est en effet là que Nicolas Sarkozy a fait ses études. Faute d’annuaire d’anciens élèves, il était plus difficile de vérifier ce curriculum vitae. Le certificat d’aptitude à la profession d’avocat a bien été obtenu en 1980 avec la note de 10/20 (cf. doc. 1 en annexe). Il y a par contre un problème pour le DEA. Sauf la même défaillance de mémoire des professeurs exerçant en 1979 dans le DEA de sciences politiques de Paris X Nanterre, Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu son diplôme. Une petite enquête se heurte à la page noire du réseau intranet de l’université. L’auteur de ces lignes a alors adressé une demande écrite à la présidence de l’université qui a confirmé que le service de scolarité disposait bien d’un document certifiant l’obtention du DEA. Il restait à vérifier avec la pièce qui fait foi en la matière, à savoir le procès verbal de délibération, document autographe au format A3, difficile à contrefaire. Le candidat apparaît bien dans le procès verbal de la première session : il est « ajourné » car absent de l’épreuve écrite terminale et n’ayant pas rendu son mémoire (cf. doc. 2). Il restait à consulter le procès verbal de la deuxième session. Or, le procès verbal a disparu des archives de l’université. Il est même le seul procès verbal manquant de toute l’existence du DEA.
Un conclusion est certaine : les universités protègent mal leurs archives. Si l’auteur de ces lignes a pu y pénétrer pour enquête, on peut supposer que d’autres puissent le faire aussi, légalement ou non, pour des raisons illicites. Voila en tout cas un bon motif de réforme de l’université : garantir l’authenticité des diplômes.
Alain Garrigou Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre
PS : Le titre de l’article est de la seule responsabilité de la Fondation Copernic.
www.fondation-copernic.org/spip.php?article219
par Alain Garrigou, Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre
Doc 1 (Word - 496 ko)
Doc 2 (Word - 1.6 Mo)
L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarkozy à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires. Preuves à l’appui (docs 1 & 2).
Les propos de Nicolas Sarkozy sur l’université et la recherche trahissent une implication personnelle qui n’obéit pas seulement à la centralisation présidentielle du pouvoir. Il ne suffit pas de mettre en cause les conseillers et la plume du discours du 22 janvier 2009 sur « une stratégie nationale de recherche et d’innovation » alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’en prenait par exemple à celui qui avait mis la princesse de Clèves au programme du concours d’administration centrale : « Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle » (23 février 2007 à Lyon). Depuis, les propos méprisants se sont multipliés contre les scientifiques ou des sciences. En février 2008, la mise en place d’une commission présidée par le professeur Guesnerie, visait à donner une caution académique aux reproches adressés à un enseignement qui négligerait l’entreprise, accorderait trop de place à la macroéconomie et à la sociologie et préparerait, on le devine, à des pensées politiquement subversives. Toutefois, la commission Guesnerie conclut à une excellente qualité d’ensemble des manuels. Les attaques contre la section économique et sociale ont néanmoins continué en prenant parfois le ton du persiflage au nom d’une compétence peu évidente. Ainsi, le 27 janvier 2009, Nicolas Sarkozy ressassait-il son hostilité devant un nouveau public : « Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Mettez vos enfants dans la filière ES, ils ne pourront pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques ».
Titres de compétence ? Les sociologues savent bien que les jugements en disent souvent plus sur leurs auteurs que sur les choses dont ils parlent. Or les études de Nicolas Sarkozy n’ont pas été si brillantes ni spécialisées qu’elles l’autorisent à juger de haut les questions d’orientation scolaire et de pédagogie. Par contre, elles ont été assez médiocres pour nourrir son ressentiment personnel qui, en affinité avec l’humeur anti-intellectuelle des milieux qui le soutiennent, explique largement la « petite guerre » faite aujourd’hui aux scientifiques et universitaires.
Avant l’élection présidentielle de 2007, les sites officiels (ministère de l’Intérieur, Conseil Général des Hauts de Seine), partisan (UMP) ou professionnel (Cabinet d’avocats Arnaud Claude – Nicolas Sarkozy) indiquaient que Nicolas Sarkozy avait une maîtrise de droit privé, un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, un DEA de sciences politiques et fait des études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Quelques uns étaient plus précis comme le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire indiquant un « DEA de sciences politiques avec mention (mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 » ainsi que celui du Conseil Général des Hauts de Seine qui assurait que « Nicolas Sarkozy décroche un DEA de sciences politiques avec mention, lors de la soutenance d’un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 ».
La mention des Etudes à l’IEP de Paris est problématique puisque Nicolas Sarkozy n’y a pas poursuivi ses études jusqu’au bout comme il est aisé de le vérifier dans l’annuaire des anciens élèves. Or, selon les usages, le titre d’ancien élève ne vaut que pour les diplômés. Il fut donc abandonné. Toutefois, le site de l’Elysée porte toujours cette indication lapidaire : Institut d’Etudes Politiques de Paris (1979-1981). Quant à l’expression « avec mention » accolée à un diplôme, elle indique cette propension à « gonfler » son CV caractéristique des candidatures aux emplois d’aujourd’hui. Si les universitaires savent que tous les diplômés ont au moins la mention « passable », tous les Français ne le savent peut-être pas. L’ensemble des CV est flou à d’autres égards puisqu’on ignore où les diplômes ont été obtenus. Seul le site professionnel du cabinet d’avocats des Hauts de Seine indiquait que Nicolas Sarkozy « est diplômé de droit privé et d’un DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre ».
C’est en effet là que Nicolas Sarkozy a fait ses études. Faute d’annuaire d’anciens élèves, il était plus difficile de vérifier ce curriculum vitae. Le certificat d’aptitude à la profession d’avocat a bien été obtenu en 1980 avec la note de 10/20 (cf. doc. 1 en annexe). Il y a par contre un problème pour le DEA. Sauf la même défaillance de mémoire des professeurs exerçant en 1979 dans le DEA de sciences politiques de Paris X Nanterre, Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu son diplôme. Une petite enquête se heurte à la page noire du réseau intranet de l’université. L’auteur de ces lignes a alors adressé une demande écrite à la présidence de l’université qui a confirmé que le service de scolarité disposait bien d’un document certifiant l’obtention du DEA. Il restait à vérifier avec la pièce qui fait foi en la matière, à savoir le procès verbal de délibération, document autographe au format A3, difficile à contrefaire. Le candidat apparaît bien dans le procès verbal de la première session : il est « ajourné » car absent de l’épreuve écrite terminale et n’ayant pas rendu son mémoire (cf. doc. 2). Il restait à consulter le procès verbal de la deuxième session. Or, le procès verbal a disparu des archives de l’université. Il est même le seul procès verbal manquant de toute l’existence du DEA.
Un conclusion est certaine : les universités protègent mal leurs archives. Si l’auteur de ces lignes a pu y pénétrer pour enquête, on peut supposer que d’autres puissent le faire aussi, légalement ou non, pour des raisons illicites. Voila en tout cas un bon motif de réforme de l’université : garantir l’authenticité des diplômes.
Alain Garrigou Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre
PS : Le titre de l’article est de la seule responsabilité de la Fondation Copernic.
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- dajhne
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il y a 15 ans 9 mois #35502
par dajhne
Réponse de dajhne sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
sans commentaire!
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- ChaosmoZ
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il y a 15 ans 9 mois - il y a 15 ans 9 mois #35533
par ChaosmoZ
Réponse de ChaosmoZ sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
dajhne écrit:
Héhé... Manifestement, c'est une tare bien partagée au sein de l'actuel gouvernement :
Un soupçon de vantardise sur les CV ministériels
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 18/09/2007 | 17H45
Sciences Po Paris a la cote au gouvernement. A tel point que sur neuf ministres qui mentionnent l'école sur leur CV officiel, trois n'en sont pas diplômés : Brice Hortefeux, Christine Lagarde et Roger Karoutchi. Pas l'affaire du siècle, loin de là. Mais la preuve que ces petites faiblesses de la nature humaine ne disparaissent pas avec le prestige du pouvoir.
L'exemple vient d'en haut, puisque Nicolas Sarkozy est aussi dans ce cas. Le CV du Président a toutefois le mérite d'être moins ambigu : en mentionnant " Institut d'Études Politiques de Paris (1979-1981)" , Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il y a fait un passage pendant ces années, alors qu'indiquer une seule date aurait signifié une année de " promo" .
Ce qui est le cas de Brice Hortefeux. Sur son CV, comme seule mention à la rubrique " cursus" , est écrit : " IEP Paris : maîtrise de droit public (1984)" . Outre qu'il n'y a jamais eu de maîtrise de droit public à Sciences Po, Brice Hortefeux n'est pas recensé dans l'annuaire des anciens de l'école, consultable en ligne. Bug informatique ? Non, car le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement ne figure pas non plus dans la version imprimée. Idem pour Nicolas Sarkozy.
Même chose pour Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi (dotée d'un autre CV ici, où une absence de retour à la ligne laisse entendre qu'elle a obtenu son DESS à Sciences Po). Ou encore Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement. Or, l'association des anciens de Sciences Po, qui édite l'annuaire, est formelle : " Quand le nom de la personne n'apparaît pas, c'est qu'elle n'est pas diplômée." Ce que confirme aussi la direction de l'école.
Aucune de ces quatre personnalités ne prétend explicitement avoir décroché ce parchemin très convoité ; à part Brice Hortefeux, aucun ne mentionne d'année de promo. Mais inscrire " Institut d'études politiques de Paris" est d'autant plus ambigu que deux autres ministres -diplômés, eux- ont porté la même mention sur leur CV. Il s'agit d'Eric Woerth (promotion 1977) et de Rama Yade (promotion 2000).
Les autres ministres sortis de Sciences Po -Dominique Bussereau, Hervé Morin et Laurent Wauquiez- indiquent clairement " diplômé" . Il n'y a que l'énarque Jean-Pierre Jouyet, diplômé en 1976, pour carrément " zapper" la ligne Sciences Po de son CV...
Pour un autre ancien, devenu directeur des ressources humaines d'un grand groupe, il existe " tout un tas de formules" pour " maquiller" son CV. " Mais si vous avez fait tout le cursus sans avoir le diplôme, vous ne mentez pas en écrivant " Sciences Po" dans votre CV." Nicolas Sarkozy entre dans ce cas de figure. Le DRH rappelle que Sciences Po est " une école où il est difficile d'entrer, mais aussi un cursus dont il n'est pas acquis de sortir diplômé" . Pour le milieu des années 80, il cite des taux d'échec aux examens du diplôme de " 25% en juin et 10 à 15% pour le rattrapage, en septembre" .
En revanche, mentionner une maîtrise absente du cursus de l'école et une année de promotion fictive est, pour lui, un " manque total de lucidité" . " Quand on est ministre et qu'on a un parcours classieux et valorisant, être diplômé de Sciences Po ou pas, ça ne change rien. Si la personne a encore besoin de tricher sur ses diplômes à 45 ou 50 ans, il y a un problème. Mais c'est peut-être une faute de frappe ? "
Une grosse faute de frappe, car Brice Hortefeux a obtenu sa maîtrise à l'université de Paris X-Nanterre. Le service de presse du ministre n'a pas retourné nos appels. Pas plus que celui de l'Elysée, à qui on avait proposé de répondre aux rumeurs sur l'échec du Président pour cause de note éliminatoire en anglais.
Le service de presse de Christine Lagarde s'est montré plus coopératif. Il précise que l'ancienne avocate d'affaires a obtenu son diplôme de l'IEP d'Aix-en-Provence (qu'elle ne mentionne pas sur son CV) avant de faire un passage non diplômant à Sciences Po Paris pour préparer l'ENA. Roger Karoutchi décroche lui-même son téléphone et propose de nous envoyer son relevé de notes... " Après mon agrégation d'histoire, j'ai fait l'IEP d'Aix puis les deuxième et troisième années de l'IEP de Paris. Mais j'ai eu des problèmes de santé, et je n'ai pas passé le diplôme." Le secrétaire d'Etat constate au passage que son CV sur le portail du Premier ministre est " truffé d'erreurs" .
La directrice adjointe de Sciences Po, Nadia Marik, affirme que " l'on peut très bien indiquer IEP de Paris, sans la mention 'diplômé', si on y est passé." " Rien ne me choque dans ce que vous dites" , ajoute-t-elle, en refusant de confirmer -ou d'infirmer- le passage de ces personnalités dans l'école : " Ces informations relèvent du domaine privé."
www.rue89.com/2007/09/18/un-soupcon-de-v...-les-cv-ministeriels
sans commentaire!
Héhé... Manifestement, c'est une tare bien partagée au sein de l'actuel gouvernement :
Un soupçon de vantardise sur les CV ministériels
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 18/09/2007 | 17H45
Sciences Po Paris a la cote au gouvernement. A tel point que sur neuf ministres qui mentionnent l'école sur leur CV officiel, trois n'en sont pas diplômés : Brice Hortefeux, Christine Lagarde et Roger Karoutchi. Pas l'affaire du siècle, loin de là. Mais la preuve que ces petites faiblesses de la nature humaine ne disparaissent pas avec le prestige du pouvoir.
L'exemple vient d'en haut, puisque Nicolas Sarkozy est aussi dans ce cas. Le CV du Président a toutefois le mérite d'être moins ambigu : en mentionnant " Institut d'Études Politiques de Paris (1979-1981)" , Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il y a fait un passage pendant ces années, alors qu'indiquer une seule date aurait signifié une année de " promo" .
Ce qui est le cas de Brice Hortefeux. Sur son CV, comme seule mention à la rubrique " cursus" , est écrit : " IEP Paris : maîtrise de droit public (1984)" . Outre qu'il n'y a jamais eu de maîtrise de droit public à Sciences Po, Brice Hortefeux n'est pas recensé dans l'annuaire des anciens de l'école, consultable en ligne. Bug informatique ? Non, car le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement ne figure pas non plus dans la version imprimée. Idem pour Nicolas Sarkozy.
Même chose pour Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi (dotée d'un autre CV ici, où une absence de retour à la ligne laisse entendre qu'elle a obtenu son DESS à Sciences Po). Ou encore Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement. Or, l'association des anciens de Sciences Po, qui édite l'annuaire, est formelle : " Quand le nom de la personne n'apparaît pas, c'est qu'elle n'est pas diplômée." Ce que confirme aussi la direction de l'école.
Aucune de ces quatre personnalités ne prétend explicitement avoir décroché ce parchemin très convoité ; à part Brice Hortefeux, aucun ne mentionne d'année de promo. Mais inscrire " Institut d'études politiques de Paris" est d'autant plus ambigu que deux autres ministres -diplômés, eux- ont porté la même mention sur leur CV. Il s'agit d'Eric Woerth (promotion 1977) et de Rama Yade (promotion 2000).
Les autres ministres sortis de Sciences Po -Dominique Bussereau, Hervé Morin et Laurent Wauquiez- indiquent clairement " diplômé" . Il n'y a que l'énarque Jean-Pierre Jouyet, diplômé en 1976, pour carrément " zapper" la ligne Sciences Po de son CV...
Pour un autre ancien, devenu directeur des ressources humaines d'un grand groupe, il existe " tout un tas de formules" pour " maquiller" son CV. " Mais si vous avez fait tout le cursus sans avoir le diplôme, vous ne mentez pas en écrivant " Sciences Po" dans votre CV." Nicolas Sarkozy entre dans ce cas de figure. Le DRH rappelle que Sciences Po est " une école où il est difficile d'entrer, mais aussi un cursus dont il n'est pas acquis de sortir diplômé" . Pour le milieu des années 80, il cite des taux d'échec aux examens du diplôme de " 25% en juin et 10 à 15% pour le rattrapage, en septembre" .
En revanche, mentionner une maîtrise absente du cursus de l'école et une année de promotion fictive est, pour lui, un " manque total de lucidité" . " Quand on est ministre et qu'on a un parcours classieux et valorisant, être diplômé de Sciences Po ou pas, ça ne change rien. Si la personne a encore besoin de tricher sur ses diplômes à 45 ou 50 ans, il y a un problème. Mais c'est peut-être une faute de frappe ? "
Une grosse faute de frappe, car Brice Hortefeux a obtenu sa maîtrise à l'université de Paris X-Nanterre. Le service de presse du ministre n'a pas retourné nos appels. Pas plus que celui de l'Elysée, à qui on avait proposé de répondre aux rumeurs sur l'échec du Président pour cause de note éliminatoire en anglais.
Le service de presse de Christine Lagarde s'est montré plus coopératif. Il précise que l'ancienne avocate d'affaires a obtenu son diplôme de l'IEP d'Aix-en-Provence (qu'elle ne mentionne pas sur son CV) avant de faire un passage non diplômant à Sciences Po Paris pour préparer l'ENA. Roger Karoutchi décroche lui-même son téléphone et propose de nous envoyer son relevé de notes... " Après mon agrégation d'histoire, j'ai fait l'IEP d'Aix puis les deuxième et troisième années de l'IEP de Paris. Mais j'ai eu des problèmes de santé, et je n'ai pas passé le diplôme." Le secrétaire d'Etat constate au passage que son CV sur le portail du Premier ministre est " truffé d'erreurs" .
La directrice adjointe de Sciences Po, Nadia Marik, affirme que " l'on peut très bien indiquer IEP de Paris, sans la mention 'diplômé', si on y est passé." " Rien ne me choque dans ce que vous dites" , ajoute-t-elle, en refusant de confirmer -ou d'infirmer- le passage de ces personnalités dans l'école : " Ces informations relèvent du domaine privé."
www.rue89.com/2007/09/18/un-soupcon-de-v...-les-cv-ministeriels
Dernière édition: il y a 15 ans 9 mois par ChaosmoZ.
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- stereotommy
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il y a 15 ans 9 mois #35571
par stereotommy
Réponse de stereotommy sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
Et Sarkoléon qui veut nous faire croire qu'il est compétent et qu'il bosse avec les meilleurs !
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il y a 15 ans 9 mois #35623
par gringho
Réponse de gringho sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
toute cette histoire ne m etonne a peine un cancre menteur est vraiment a sa place pour gouverner des moutons qui ne savent voter
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- dajhne
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il y a 15 ans 9 mois #35627
par dajhne
Réponse de dajhne sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
gringho écrit:
... et qui votent mal! (frayeurs pour 2012!!!!!)
toute cette histoire ne m etonne a peine un cancre menteur est vraiment a sa place pour gouverner des moutons qui ne savent voter
... et qui votent mal! (frayeurs pour 2012!!!!!)
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- Born Sleepy
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il y a 15 ans 9 mois #35630
par Born Sleepy
Réponse de Born Sleepy sur le sujet Re:Sarkozy et l’Université – une revanche de cancre?
dajhne écrit:
de toute taçon voter, c'est mal!... et qui votent mal! (frayeurs pour 2012!!!!!)
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