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A Monfermeil, un mineur n'a droit qu'à deux potes...
- Ender
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L'opposition parle d'« effet d'annonce démagogique ». Mais c'est aussi sur le fond que l'arrêté municipal pris par Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), fait polémique. Le texte interdit en effet aux 15-18 ans de se promener en groupe, soit « à plus de trois » en centre-ville, quelle que soit l'heure, et ce jusqu'au 30 juin. Les contrevenants risquent une interpellation et une amende de 38 e. En signe de protestation, quelques jeunes se sont rassemblés hier devant l'hôtel de ville.
Le maire justifie cette mesure par « une hausse de 600 % des vols avec violence entre début 2005 et début 2006 ». Selon lui, « c'est partout pareil depuis les événements de novembre, le peu de poursuites pénales et le sentiment d'impunité qui s'en est suivi ». Xavier Lemoine dit avoir repéré « les six ou sept rues les plus concernées, adjacentes aux rues principales mais moins fréquentées » et à présent surveillées « comme des radars sur l'autoroute ». Va-t-il falloir aussi respecter des « distances de sécurité » entre deux groupes, comme entre deux voitures ? Deux couples d'amis devront-ils se séparer pour aller au cinéma ? « Il y a l'esprit et la lettre, s'agace le maire. L'arrêté sera appliqué avec souplesse et discernement. Il permet simplement d'intervenir en cas de difficulté. Je suis dans la prévention, pas la répression. » L'opposition en doute. Pour Mathias Hott, conseiller municipal socialiste, « les policiers avaient déjà la possibilité d'intervenir sans ce texte pour des vérifications. C'est un coup vers les électeurs du FN alors que le problème, c'est que nous n'avons pas assez de moyens et pas de commissariat. » La section PS de Montfermeil et le Mouvement des jeunes socialistes ont décidé de déposer un recours devant le tribunal administratif pour protester contre «la porte ouverte au délit de sale gueule et à l'arbitraire».
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- Antoine
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Comme on le craignait , des jeunes ont attaqués les filles du maire suite à cet arreté.
Quand on criminalise, on favorise la criminalité ..
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Comme on le craignait , des jeunes ont attaqués les filles du maire suite à cet arreté...
ca lui donne du grain a moudre..
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- dajhne
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après tout, je ne pense pas que parmi les opposants, il y est beaucoup de braqués .... comme quoi, ceux qui se plaignent ne sont pas toujours les + concernés !!!!
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- Ender
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L'UMP Xavier Lemoine prétend interdire aux 15-18 ans de se regrouper à plus de trois.
A Montfermeil, le maire joue la carte antijeunes
Par Alain AUFFRAY et Prune PERROMAT
mercredi 26 avril 2006
céline, 16 ans, secoue la tête, incrédule. Cette jeune habitante de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) vient d'apprendre que Xavier Lemoine, le maire UMP de sa commune, lui interdit, à elle et à tous les mineurs de 15 à 18 ans, de «circuler à plus de trois» dans une partie du centre-ville, de jour comme de nuit, jusqu'au 30 juin. «C'est pas possible ! Il croit que sa mairie, c'est un château qu'on attaque ou quoi ?» La petite ville voisine de Clichy-sous-Bois est sous le choc. Depuis le 7 avril, deux arrêtés municipaux réglementent la circulation des adolescents sur un périmètre comprenant huit rues, une place et quelques impasses. Les contrevenants risquent l'interpellation et 38 euros d'amende.
Maire sulfureux. L'auteur de cet arrêté, Xavier Lemoine, présente un pedigree politique très particulier. Ancien responsable départemental du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, il a été directeur de cabinet de Pierre Bernard, ex-maire divers-droite de Montfermeil, devenu célèbre en 1987 quand il fut condamné pour discrimination raciale après avoir refusé d'inscrire dans les écoles maternelles de sa commune des enfants d'origine étrangère. Partisan d'une «droite plurielle» regroupant gaullistes et lepénistes, Bernard a été réélu en 2001 avant de léguer son fauteuil un an plus tard à son bras droit. Pour se faire élire à son tour en 2008, Xavier Lemoine a manifestement choisi de s'approprier le style de son mentor «Je ne fais que me donner les moyens de mettre en sécurité ma population», expliquait-il hier pour justifier ses arrêtés anti-bandes. Dans le centre-ville, plusieurs personnes âgées ont été victimes d'agressions violentes ces dernières semaines. Le maire se défend d'avoir voulu faire la publicité de son initiative. Et de fait, l'existence de cet arrêté n'a été révélé par le Parisien qu'une semaine après sa signature, à l'occasion d'un fait divers particulièrement pénible qui a mis Montfermeil sous les feux de l'actualité : le lundi de Pâques, un multirécidiviste de 31 ans assassinait sa compagne avant de se suicider devant leur petit garçon de 3 ans qui n'a été découvert qu'après 48 heures. Xavier Lemoine devait être reçu cette semaine par le garde des Sceaux, Pascal Clément, pour l'entendre sur la lutte contre les violences conjugales. Le ministre a annulé le rendez-vous avec ce maire trop sulfureux. A l'UMP, Eric Raoult était bien seul, hier, à se proclamer solidaire de Xavier Lemoine, qui «aborde avec courage le vrai problème des mineurs en bandes, qui écument brutalement nos centres villes et nos rues commerçantes».
Riposte. Les «bandes» en question, ce sont celles des Bosquets, cité posée entre les communes de Clichy et de Montfermeil. 65 % des collégiens et lycéens de la commune en sont originaires. Pour se rendre en classe, ils traversent chaque jour le centre de ce qu'ils appellent la «ville des vieux», habitant les quartiers pavillonnaires. Lundi, devant les deux collèges de la ville, à la sortie des classes, les jeunes élèves, furieux, criaient à l'injustice et parlaient de riposte contre une mesure qui suscite partout l'incompréhension. «Une amende si on se balade ? On se croirait en Irak», s'emporte Yeliz, 15 ans et élève de troisième à Pablo-Picasso. «Tant qu'on a rien à se reprocher, pourquoi ils nous embarqueraient ?», se demande Ibrahim, 15 ans. «Quand ta mère te demande d'aller faire des courses avec tes cousins, quand tu vas au foot avec tes copains, tu te fais arrêter ? C'est clair, il cherche la merde le maire.» Vexés, beaucoup adoptent une attitude de défi. «Pour moi, y a pas de problème, affirme Adama, 16 ans. Je vais continuer à me balader avec mes copains. Qu'ils essayent de nous arrêter s'ils le veulent mais on ne sera plus 5 ou 6, on sera 40. Et là, la police ne pourra rien faire !», ose-t-il. Jean-Pierre Perache, principal du collège Jean-Jaurès ne peut s'empêcher de grimacer : «On établit des relations de confiance et on nous les casse.» Pour lui, cet arrêté est celui de tous les dangers. «Je redoute très sincèrement que cette mesure échauffe des esprits qui n'en ont pas besoin. Les jeunes, il ne faut pas trop les pousser.»
«J'ai la rage.» Les animateurs associatifs ne cachent pas leur consternation. Laurent Fazilleau, membre du centre de loisirs géré par des policiers, craint la «stigmatisation». «Ce n'est pas une mesure qui va arrêter le malaise. Au contraire, ça va énerver. Je vois mal des policiers intervenir sans que cela se passe mal». «J'ai la rage», tempête Laurence Ribeaucourt, chef de liste divers-gauche aux dernières élections municipales. «Cette fois, le maire a tapé très fort. Après une pétition ultra-violente, dénonçant des chiffres sur l'insécurité qui paraissent extravagants, distribuée jusque dans les casiers des crèches, le maire s'en prend aux jeunes», explique-t-elle, faisant référence à une pétition lancée par la mairie.
Xavier Lemoine coalise contre lui toutes les organisations politiques et associatives de gauche. Le PCF, le PS, Attac et le Mrap, constitués en collectif «Libres et égaux», appellent à se rassembler devant la mairie de Montfermeil, le 29 avril, pour protester contre l'arrêté anti-bandes. Le collectif va déposer un recours devant le tribunal administratif afin d'obtenir son annulation, qui constitue «une entrave grave aux libertés individuelles». La défenseure des enfants, Claire Brisset, veut croire que le maire retirera son arrêté municipal sans attendre la sanction du juge. Elle trouve tout cela «consternant» : «des enfants peuvent se promener à plus de trois sans être stigmatisés comme de possibles délinquants. Pourquoi ne pas interdire aux mamans de se promener avec leurs poussettes ?»
www.liberation.fr/page.php?Article=377604
© Libération
Montfermeil : après le couvre-feu, le couvre-chef
Après le couvre-feu illégal instauré par le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, ce dernier récidive dans l’illégalité en imposant à ses concitoyens de confession musulmane de signer un document dans lequel l’épouse s’engage à ne pas porter de foulard le jour de la cérémonie.
M. et Mme X (qui souhaitent garder l’anonymat), de confession musulmane, se sont présentés en mairie en vue de la célébration de leur mariage. Après avoir obtenu un accord et une date de célébration fixée au 28 avril, ils se sont vus opposés un refus par le maire au motif que la future épouse devait se présenter « tête nue ».
Le MRAP, qui a rencontré le maire avec la famille en vu d’une médiation, s’élève contre le refus du maire de revenir sur sa décision.
Le MRAP estime que M. Lemoine contrevient à la circulaire du 2 mai 2005 relative à la lutte contre les mariages simulés ou arrangés qui stipule que « le port d’une pièce vestimentaire dissimulant le visage d’un des futurs époux [...] ne permet pas à l’officier de l’état civil de contrôler la réalité du consentement des époux ni de s’assurer de l’identité... ». Or, cette circulaire ne permet pas à un élu d’exiger des conditions supplémentaires pour contrôler la réalité de l’identité de la future épouse.
Face à cette discrimination, le MRAP décide d’engager des poursuites à l’encontre de Xavier Lemoine.
Maître Jean-Louis Lagarde, avocat au barreau de Paris, représentera le MRAP dans cette affaire.
Paris, le 25 avril 2006
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- dajhne
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j'aimerais savoir ce qu'en pense toutes les personnes qui ont été braquées... trouveraient elles les mesures trop extrêmes, ou pas ?
tu melange justice et vengeance non ami !
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- dajhne
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... pas si elles essayent de se replacer dans le contexte AVANT leur braquage... mein freund...
et bien dans ce cas leur jugement ne sera pas alterer pas leur desir de revanche non ?
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- Antoine
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- Ender
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- Antoine
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